Ceci est à la fois un processus et une expérimentation, dont le résultat n’a pas vocation à constituer une finalité.
L’art d’un créateur tel que Yassine Balbzioui exige une adéquation totale entre l’œuvre et l’espace, une forme de symbiose entre l’inspiration et son activation.
Voici, en quelques mots, une aventure dont les différentes étapes seront révélées progressivement, jusqu’à ce point d’orgue que l’on nomme communément le vernissage.
Simon Njami
Dans ce nouveau corpus, l’artiste marocain Yassine Balbzioui élabore un univers surréaliste, oscillant entre le jeu et le danger. À la frontière paradoxale qui sépare réalité fictionnelle et vérité onirique, il invente des figures hybrides qui évoquent l’étrange destin de Gregor Samsa dans La Métamorphose de Kafka.
La pratique de Balbzioui se déploie selon plusieurs axes : essentiellement peintre et dessinateur, il développe, dans une veine néo-expressionniste, une œuvre d’une grande richesse formelle et sémantique, où la représentation de l’animalité humaine — souvent dissimulée derrière le masque, croise les notions de dérision, d’absurde et de grotesque, envisagées comme de véritables postures artistiques.